Avec cette photo, nous participons au concours pour tenter de gagner la plaque en or Michelin

Mais derrière l’image se cache bien plus qu’une simple mise en scène.

Adossé à son Alpine A110 S rouge vif, parée comme une voiture de course, Julien Binz pose en bordure des vignes d’Ammerschwihr.

Sur ses jantes flamboyantes, la plaque Michelin « 2025 » s’inscrit fièrement. Le chiffre 8, symbole de l’infini, est apposé au centre de la portière. Il fait aussi écho à la 8e année consécutive où le restaurant Julien Binz conserve son étoile Michelin. Le Bibendum, légendaire mascotte de la marque, veille sur la carrosserie comme un clin d’œil appuyé à l’histoire.

Car entre Michelin (les pneus) et Alpine, il y a toujours eu un lien étroit dans le monde de la course automobile. Alpine, marque sportive et premium de Renault, s’est souvent illustrée avec Michelin sur les circuits.

Mais cette voiture n’est pas un simple bolide. C’est le dernier cadeau que son père s’est offert avant de disparaître. Ce modèle mythique, l’Alpine A110 S, était son rêve de toujours. Ancien amateur de rallye, passionné de vitesse et d’automobile, Jean-Marie Binz en parlait souvent avec exaltation. L’acheter en fin de vie fut pour lui une manière de se raccrocher à ses rêves, de vivre un ultime plaisir, une thérapie douce face à la douleur.

Entre père et fils, la passion des moteurs était un langage partagé : Grand Prix de Formule 1, lectures de magazines spécialisés, débats animés autour des écuries. Une complicité forgée sur les circuits et la transmission. Dans l’intimité de ses derniers instants, Jean-Marie confia une ultime volonté : que son fils prenne le volant de cette voiture. Qu’il roule, qu’il vive, qu’il vibre, qu’il s’élance sur la route de la vie.

Aujourd’hui, chaque fois que Julien s’installe au volant, une conversation silencieuse reprend. Il pense à son père. À l’homme fier de son parcours, fier de lui, fier de leurs souvenirs communs. Cette voiture est un trait d’union, un symbole fort, une prolongation sensible du lien qui les unit encore.

La photographie, prise dans les vignes d’Ammerschwihr et sélectionnée pour le jeu-concours Michelin, est un hommage vibrant. Elle parle de filiation, de passion, d’ancrage. Dans le monde de la gastronomie, on évoque souvent la transmission entre chefs. Mais il ne faut jamais oublier celle de nos parents, celle qui fonde, inspire, et nous donne la force d’être nous-mêmes.

Et si cette plaque Michelin en or venait à orner un jour le tableau de bord, elle ne serait pas simplement un trophée. Elle deviendrait le reflet fidèle d’une histoire intime : un père, un fils, une route… et l’infini.

Par Sandrine Kauffer-Binz
Crédit photo  ©LiveandShoot