Il y a des journées qui marquent au fer chaud les mémoires, où les émotions se superposent, s’enlacent et finissent par tracer une empreinte indélébile. Celle-là en fait partie. Des larmes, des sourires, une fierté immense : autant d’instants que j’ai voulu fixer dans une vidéo montée avec une émotion particulière. Car j’y étais doublement présente, en tant que journaliste, observatrice privilégiée des parcours culinaires, mais aussi en tant que restauratrice, portée par cette maison qui a reçu le Gault&Millau d’Or.

Cette seconde activité, plus discrète pour beaucoup, est pourtant celle qui m’engage le plus profondément.

Le film

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Être restauratrice, c’est une aventure intime, exigeante, souvent éprouvante, toujours sincère. C’est un engagement total, humain avant tout. Chaque jour, il faut écouter, guider, encourager, douter parfois, mais toujours continuer, animé par une conviction partagée : celle de donner du sens et de la joie à travers une table.

Avec Julien Binz, nous formons un couple, un duo indissociable, entourés d’une équipe qui est bien plus qu’un personnel de salle ou de cuisine : une petite famille professionnelle, soudée, courageuse, lumineuse. Les inviter à de tels événements n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Car derrière chaque trophée, chaque distinction, il y a eux : leur talent, leur engagement, leur rigueur, leur cœur.

Oui, ces métiers sont exigeants, parfois durs, souvent ingrats. Mais combien d’autres offrent une telle intensité ? Une telle joie de vivre ensemble, une telle fierté partagée ? Ce jour-là, dans l’effervescence et les applaudissements, quelque chose s’est noué, un fil invisible reliant un peu plus nos destins.

Cette journée restera gravée. Elle a tissé entre nous un lien précieux, sincère, indestructible. Un lien qui, à lui seul, vaut bien plus qu’un trophée. Car parfois, ce qui compte le plus n’a pas de prix, et vaut pourtant tout l’or du monde.

Merci au Gault&Millau d’avoir rendu cela possible.

Par Sandrine Kauffer