Imaginez un crémant, qui suscite le mystère et invite au silence par son seul nom : « Chut, un Ange Passe ». C’est un instant suspendu, une pause céleste dans l’agitation de la vie, évoquant une ambiance feutrée et lyrique, parfaite pour l’atmosphère intimiste d’un restaurant étoilé.

Un silence pour déguster, permet d’apprécier un nez d’une belle fraicheur s’ouvrant sur des arômes de pêche blanche, mais aussi sur des notes beurrées.

« Chut, un Ange Passe » est le Crémant sélectionné par Julien Binz, marqué par l’élégance de son effervescence.

Le Crémant  Chardonnay, est élaboré par le domaine Jean-Baptiste Adam, voisin du restaurant. Sa finesse naît d’une prise de mousse de 24 mois, offrant des bulles délicates, presque aériennes, qui s’élèvent avec grâce, d’un battement d’ailes.

Chaque gorgée céleste, est parfaitement alignée avec l’excellence gastronomique du restaurant étoilé. Ces arômes expressifs de fruits mûrs et de pain brioché  évoquent un ballet gourmet entre ciel et terre, en accord parfait avec tous les mets.

Les ailes de la transmission :

L’étiquette de « Chut, un Ange Passe » n’est pas seulement un élément de design, elle raconte une histoire, celle d’un lien unique entre un père et son fils. En effet, Jean-Marie, le père du chef, l’a imaginée; du choix du nom à son iconographie. Elle devient une œuvre symbolisant la transmission, la passion et la conjugaison de l’art de l’un, avec le savoir-faire de l’autre.

Chaque détail, chaque trait graphique, porte en lui une part de cet héritage familial. S’y devinent une main guidée par l’expérience et un geste d’amour : celui d’un père qui porte haut le talent de son fils.

À travers cette création, dont je me suis faite la complice technique et organisationnelle, le duo-père fils a partagé bien plus que l’élaboration d’une étiquette. Il s’agit d’un cheminement vers l’univers BINZ, qui incarne les valeurs de l’amour du travail bien fait et cette quête inlassable d’une certaine perfection. Cette collaboration dans la réflexion et la création, immortalise un message d’émotion éternel, d’une élégance intemporelle.

L’étiquette incarne une conversation entre un père et son fils, deux formes d’expression qui fusionnent au diapason;  le dessin et la cuisine. Si le fils sublime des ingrédients pour créer une œuvre gastronomique, le père puise dans son inspiration pour incarner une allégorie. L’étiquette devient le reflet d’une complicité familiale, partagée avec tous les clients du restaurant, ajoutant dimension émotionnelle à la dégustation.

Le crémant « Chut Un ange passe » est une ode au passé, un cadeau pour le présent et une promesse d’avenir.

Depuis l’ouverture du restaurant, les parents du chef sont près de nous pour nous soutenir et nous aider dans l’entreprise.

Des travaux,  aux conseils en décoration, en passant par des réparations quotidiennes et chronophages, qui nous soulagent tellement, ils sont toujours là. Son père a exercé le métier de tapissier-décorateur puis, de concepteur de stand. Il a le goût certain, la maitrise des espaces, des proportions, des matières, des couleurs, et de l’harmonisation des ensembles.

Depuis qu’il a pris sa retraite, il a monté un atelier de menuiserie à son domicile et nous a créés des plateaux de tables, des étagères, ou encore des bureaux. Son dernier chef-d’œuvre est la nouvelle cave à vins climatisée (en collaboration avec l’architecte pour la partie technique). Il a choisi le bois et a fabriqué de ses mains, chaque casier, dont il a dessiné la scénographie. Perfectionniste, il a conçu un plancher pour magnifier cette pièce de travail de la sommellerie. Elle est optimisée et unique.

Avec la collaboration d’un architecte, Jean-Marie Binz a aussi conceptualisé le desk de réception, la console de la salle, mon bureau des Nouvelles Gastronomiques, le meuble du salon Empire, et le nouveau meuble-boutique.

Précieux conseiller, inspiré et inspirant il a dessiné les supports apéritifs en laiton, et bien d’autres éléments, et aujourd’hui notre première étiquette de notre Crémant. Il inscrit son nom dans la maison en lettres d’or.

« Quelle chance d’avoir nos parents qui nous aident et nous soutiennent », confie Julien Binz. « Ils nous font bénéficier de leurs expériences et leur sagesse. Depuis l’ouverture, mes parents s’impliquent dans les travaux à nos côtés et nous leur faisons confiance les yeux fermés. Nous mesurons notre « bonne étoile » et savons l’apprécier

Par Sandrine Kauffer-Binz